Coenobita compressus
© Photo de MP7Aquit, Coenobita compressus du Costa Rica.
-
Nom scientifique: Coenobita compressus, du latin "comprimé", (Herbst, 1791).
-
Autre nom : Le bernard l’hermite terrestre de l’Equateur (Ecuadorian land hermit crab), le bernard l’hermite terrestre du Pacifique.
-
Répartition/Distribution :De la côte sud-ouest des Etats-Unis (partie Sud de la Californie) en passant par le Mexique, l’Equateur jusqu’aux côtes du Chili. Aussi présent aux îles Galapagos.
-
Biotope et écologie : Le Coenobita compressus est trouvé jusqu’à 1 km des côtes mais le plus souvent présent dans les 100 mètres proches de la côte. Il ne s’éloigne généralement pas trop de la côte. Ses besoins en eau salée sont importants pour son métabolisme. Il affectionne les plages de sable fin, humides, mais aussi les dunes avec une forte végétation (zones plutôt buissoneuses). Il a été démontré que les Coenobita compressus préfèrent les odeurs d’aliments qu’ils n’ont pas récemment consommés et recherchent donc un large éventail de nourriture. Il s’agirait d’un comportement bénéfique permettant aux C.compressus d’assurer une meilleure vitalité par le biais de la consommation d’un régime alimentaire plus riche, plus nutritif et équilibré.
Le Coenobita compressus est une espèce très grégaire, s’activant dans des groupes parfois très fournis. Ici, le groupe s’active autour d’une noix de coco fraîche. Photographie d’"Artour_a" sur Flickr, Panama.
-
Comportement/Maintenance : Espèce très dynamique (bonne activité diurne) et peu timide. Vitesse de déplacement très rapide. Des difficultés sont parfois rencontrées durant ses mues. Il demande un apport en eau salée quotidien. Sociabilité importante entre les individus. Grime et creuse beaucoup. Très rustique à élever mais parfois des problèmes avec les congénères. Charognard. Record de longévité dans les 30 ans. Le C.compressus peut produire du son.
-
Coquilles préférées : Nerita scabricosta, Babylonia aerolatata, Thaïs sp. ...
Le C.compressus est très pointilleux sur le choix de ses coquilles. Il affectionne particulièrement les coquilles courtes avec une ouverture assez large en forme de "D", c'est-à-dire ni ronde, ni ovale. La coquille de prédilection est la Nerita scabricosta (à condition qu'elle ait été usée et modifiée par plusieurs générations de C.compressus avant lui : voir Article sur le Remodelage des Coquilles). Il y a celles qu'il accepte assez volontiers "neuves" (non remodelées) : Babylonia areolata, Babylonia japonica, Babylonia spirata, Natica sp., Euspira sp., Polinices sp., Neverita sp.. Et enfin les coquilles acceptées non remodelées, s'il n'a pas le choix : Littorina zebra, Thaïs sp., Melongena melongena, Cantharus melanostomus. Mais il les préfèrerait remodelées…
Identification de l’espèce :
-
Couleur: Les adultes ont une coloration ocre, brune ou grise plus ou moins claire, avec des nuances marquées de jaune et d’orange voire de rouge selon les spécimens. Le Coenobita compressus comporte des variations de coloration assez importantes. Les juvéniles ont souvent une couleur grise bleuâtre voire verdâtre. Sa couleur parfois grise est un parfait camouflage dans les rochers et galets à proximité des plages.
-
Longueur de l’avant du céphalothorax maximale : 12 mm. La plus petite espèce des Coenobita.
-
Poids : Jusqu’à plus de 38g.
-
Autres caractéristiques physiques:
¤ Aspect général et tâches caractéristiques de l’exosquelette : Il y a beaucoup de granulations blanches sur l’ensemble du corps. Une tâche noire "en diagonale" est présente sur les côtés latéraux du céphalothorax, derrière les bases des antennes latérales. Aspect général très compact.
¤ Yeux et pédoncules oculaires : Les yeux sont de forme allongée mais sont très proéminents et ovales (certaines personnes comparent la forme de leurs yeux avec une virgule). Les pédoncules oculaires sont bruns de couleur claire. Il n’y a pas de tâche noire sous l’œil (au niveau de la partie antérieure des pédoncules oculaires) contrairement au C.rugosus. La couleur des yeux n’est pas toujours noire, elle peut être de couleur rouge ou brune.
¤ Paires de pinces : La pince gauche est plus grande que la pince droite. Il y a 4-5 stries blanches sur la grande pince.
¤ Pattes ambulatoires : Le dactylus (bout des pattes) est souvent plus foncé que le reste du corps.
¤ Antennes : La base des deux paires d’antennes est de couleur grise ou gris clair. La partie distale des antennes médianes est de couleur rouge.
¤ Abdomen : L’abdomen est large et plutôt petit.
¤ La forme juvénile : Les juvéniles sont souvent de couleur grise avec parfois des réflets bleutés. Les yeux des juvéniles sont souvent de couleur rouge brique. Voir photos ci-dessous.
* Galerie Photos :
© C.compressus des Galapagos, de Nisudapi, Flickr.
© Lisa Brown, Flickr
© Séries de photographies d’Hans Vos & Angelique Verheijen, Costa Rica :
© Anita 363, Flickr
© Joe McKenna
© Melissa Craddock
© Roger Steeb
© Jamie Walker
© Tristan Brown
© Mathieu Lalonde
© Damon Tighe
© Roger Sargent
© Bob Kessinger
© Doug Fraser
© Peter Nijenhuis
© Oliver Dodd
© Craig Cook
Séries de Photographies d’"Hankplank" sur Flickr, Costa Rica :
Commentaires
-
- 1. Marikar Le 20/01/2016
C'est donc le plus souvent un problème de coquilles...Et une socialisation un peu "forcée" ;-) -
- 2. Fitis Le 20/01/2016
Le caractère parfois "agressif" des Coenobita compressus est surtout à mettre en relation avec la compétition naturelle pour les coquilles.
Je cite : "Dans la nature, un C.compressus essaiera d'en évincer un autre de sa coquille lorsqu'il s'aperçoit que la sienne est devenue trop petite et que celle de son congénère est plus grande. En effet, C. compressus ne peut survivre que dans une coquille remodelée par ses congénères, "ce qui engendre un haut niveau de sociabilité centrée sur le vol de coquille d'autrui". Il s'agit là d'un cas de "construction de niche", processus par lequel les activités des individus, en modifiant de manière durable leur environnement, ont un impact sur les pressions de sélection qui s'exercent sur leur descendance. Cette pression est, ici, si forte qu'elle en est venue à induire la socialisation d'un animal initialement solitaire."
Pour ce qui est du comportement avec d'autres espèces, je n'ai pas assez de recul personnel mais on peut évidemment penser que le comportement de vol de coquille peut se reproduire avec d'autres Coenobita, problème qui ne se pose pas dans la nature puisque le C.compressus est la seule espèce présente dans sa zone de distribution géographique. -
- 3. Marikar Le 18/01/2016
N'y a-t-il pas un paradoxe entre "sociabilité importante entre les individus" et "parfois des problèmes avec les congénères" ? En d'autres termes, C. compressus est-il susceptible d'être agressif envers les autres espèces de Coenobita (donc du même 'genre' que lui) ou bien envers les membres de sa propre espèce ? -
- 4. inconu Le 05/03/2012
fan de ses petite bete
quetion quel est le prix d'un bernar lermite comme sette espece
Vous devez être connecté pour poster un commentaire